Publié le 3 novembre 2025
Originaire des Deux-Sèvres, Romain suit un baccalauréat scientifique option biologie/écologie dans un lycée agricole, avant de se diriger vers une licence de géographie à l’Université de La Rochelle. Il rejoint ensuite l’Université de Caen pour un master, puis une thèse qu’il soutient en 2015. Après quelques années en post-doctorat, il est recruté en 2018 comme maître de conférences au sein l’UFR SEGGAT (Sciences économiques, gestion, géographie et aménagement des territoires) de l’Université Caen Normandie et rejoint l’UMR IDEES (Identité et Différenciation de l’Espace, de l’Environnement et des Sociétés).
Ses recherches s’inscrivent au croisement entre géographie physique et géographie environnementale. Romain s’intéresse aux processus hydrosédimentaires : comment l’eau ruisselle, transporte des sédiments, et interagit avec les infrastructures humaines. Le projet ARHYCO (financé par l’Agence National de la Recherche, ANR), qu’il coordonne, se concentre sur les bords de route — ces espaces souvent négligés qui jouent pourtant un rôle fondamental dans les dynamiques de ruissellement agricole, sur la qualité de l’eau, ou encore la biodiversité.
À travers des campagnes de mesure menées notamment dans le bocage du Pays de Falaise (Calvados), l’équipe décortique les paysages, collecte des données sur les flux d’eau et de sédiments, reconstruit les trajectoires paysagères, modélise les effets des épisodes pluvieux, et propose des pistes d’action aux aménageurs. Ces travaux trouvent des applications concrètes dans l’aménagement durable du territoire.
Pour Romain Reulier, Caen est un territoire particulièrement propice à l’innovation en géographie environnementale : « Nous bénéficions ici de conditions idéales pour mener des recherches de terrain : des terroirs variés, un campus central agréable, et des soutiens institutionnels solides. ». Grâce au soutien de Caen la mer ou de la Région Normandie, ses projets ont pu voir le jour, se structurer, puis obtenir des financements régionaux ayant permis l’obtention de financements nationaux (ANR). Des collaborations étroites avec la DREAL, l’Agence de l’Eau ou d’autres acteurs publics permettent un ancrage territorial fort et un écosystème scientifique stimulant.
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