Publié le 18 décembre 2025
[Dans les coulisses d’EPOPEA – épisode #14] – Lire les autres épisodes
Trois fois par semaine, pendant près de quatre heures, les patients atteints d’insuffisance rénale chronique doivent suivre des séances de dialyse. Ce traitement, bien que lourd et contraignant, est vital.
Lorsque les reins malades n’assurent plus leur fonction la dialyse prend le relai. Cette opération très spécifique, réalisée avec l’aide d’une machine, filtre le sang pour en ôter déchets et excès de liquide normalement évacué par les urines.
La dialyse peut être transitoire dans l’attente d’une greffe de rein. Lorsque celle-ci n’est pas possible elle reste donc indispensable pour traiter les effets de l’insuffisance rénale sévère.
Le nouveau centre ANIDER de 5 000 m2, co-construit avec les professionnels de santé concernés, a été livré début 2025. Sa force est de réunir, sur un même site, le centre de dialyse et la pharmacie interne. Ces deux bâtiments cohabitent parfaitement pour apporter l’efficacité nécessaire au traitement des patients.
Parce que la formation d’infirmière ne permet pas d’exercer immédiatement en hémodialyse, Mélodie Letourneur explique avoir bénéficié d’une formation complémentaire de deux mois délivrée sur place, au sein du centre. Infirmière de formation et après avoir exercé 6 ans en psychiatrie puis en libéral, elle a souhaité revenir à son parcours initial en néphrologie. « Dans l’accompagnement et le soin des maladies chroniques, nous avons une relation plus étroite avec les patients et développons une proximité plus grande car nous les connaissons mieux et les soignons régulièrement».
Le centre dédié à la dialyse compte trois salles en journées (36 postes, dont 12 individuels) et une salle pour la nuit avec 12 chambres individuelles insonorisées.
Cette dialyse nocturne, Miranda Da Costa, âgée de 25 ans, en bénéficiera très prochainement. « La dialyse n’est pas vraiment douloureuse, témoigne la jeune femme. Mais lorsqu’on retire beaucoup d’eau dans le corps, la pression artérielle chute et on ressent une grande fatigue. »
Miranda n’a pas fait le deuil d’une vie normale. Lorsqu’elle obtiendra un titre de séjour, elle fera les démarches pour devenir candidate à une greffe. « Ça changerait ma vie. Je pourrais reprendre mes études et devenir esthéticienne. »
Sur le lit voisin, Irina a déjà connu un échec mais se dit prête à faire une nouvelle tentative si son bilan de santé l’y autorise à nouveau. Selon le groupe sanguin du patient et la disponibilité d’un donneur, le délai d’attente pour un don d’organe est de deux ans en moyenne.
Parmi les patients du centre, quelques-uns sont assez autonomes et volontaires pour devenir acteurs de leur soin grâce à l’autodialyse. En plus de monter les lignes sur le générateur, certains se piquent eux-mêmes, mais la séance reste contrôlée par les infirmières en salle.
Le personnel soignant assure le branchement, la surveillance globale et la prise en charge du patient. Elle identifie aussi ses besoins et l’oriente si besoin vers les professionnels pluridisciplinaires (assistant social, psychologue, diététicienne).
Sur le Science Park EPOPEA, la toute nouvelle pharmacie à usage intérieur de l’association ANIDER, c’est une surface de 1 300 m2 de stockage. Cette véritable plateforme logistique approvisionne les 10 centres de dialyse normands ainsi que les patients dialysés à domicile (30 % de l’activité de l’ANIDER). Cette organisation millimétrée est parfaitement maitrisée pour délivrer, en toute sécurité et dans les temps, l’ensemble des traitements aux centres et aux domiciles des patients.
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